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Derrière l’Europe et sa Constitution : quel environnement ?
Actualités - 20/05/2005
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Dans quelques jours, les Français devront se prononcer sur le projet de Constitution européenne. Chaque citoyen le fera en son âme et conscience. La Fédération France Nature Environnement (FNE) n’a pas vocation à donner de consignes pour un tel vote. Toutefois, la protection de l’environnement, premier pilier du développement durable, devient au fil des ans un axe majeur de la construction de l’Union. Les négociations qui ont conduit à l’adhésion des dix derniers membres en sont un nouveau signe tangible. Pour adhérer, ceux-ci ont du retranscrire la totalité du droit environnemental dans leur droit interne, ce qui les met même juridiquement en avance sur certains anciens membres … dont la France!

Les quelques 3000 associations du mouvement FNE ne pouvaient donc pas y rester indifférentes, et ont tenu le 14 mai un séminaire national sur l’Europe et l’environnement. Pour celles-ci, quel que soit le résultat du référendum, la construction européenne reste en chantier. L’environnement doit y conserver la place prioritaire que réclament les citoyens européens comme l’atteste encore la dernière enquête effectuée sur les questions majeures telles qu’elles sont perçues dans les 25 pays 1 .

Après avoir examiné le bilan contrasté de ces trente dernières années, FNE considère que la construction européenne doit se poursuivre sur des bases renforcées de démocratie participative. Cela impliquera pour l’Union européenne, et particulièrement pour la France :
- de reconnaître le rôle de véritable partenaire que jouent les associations dans une démocratie citoyenne ;
- de créer des outils efficaces pour trouver les moyens matériels, juridiques (statut du bénévole) et financiers qui les confortent dans leur capacité à construire des projets innovants, alternatives à un développement qui n’est aujourd’hui pas soutenable.

Quels qu’ils soient, les gouvernements français à venir seront confrontés à une double exigence :
- appliquer le droit européen de l’environnement, activité dans laquelle la France, parmi d’autres pays de l’Union, rencontre des problèmes de transposition et d’application des textes ;
- devenir un vrai moteur et non un frein dans l’Europe et au niveau international pour la (re-)construction des politiques sectorielles (agriculture, forêt, biodiversité, transports, recherche, énergie…) qui doivent enfin se préoccuper sérieusement de la qualité de vie et de la santé des générations actuelles et futures (au moins pour les 50 prochaines années), et de nos liens de solidarité avec les autres régions de la planète.

Quant à l’Europe, FNE et ses associations membres attendent plusieurs changements importants, et notamment :

- la fin de la schizophrénie entre, d’une part, des politiques sectorielles souvent catastrophiques pour la nature, le cadre de vie et l’emploi : politique agricole, infrastructures routières, absence d’harmonisation par le haut des conditions de travail dans certaines professions (transports, agriculture, industries à risques...) et, d’autre part, des politiques de réparation très ponctuelles, dotées de moyens marginaux ;
- une politique offensive en faveur des nouveaux pays entrants leur permettant d’appliquer les dispositions environnementalistes qui leur ont été imposées, plutôt que la reproduction d’erreurs inacceptables que nous avons commises dans l’Europe des Quinze, et dont nous payons aujourd’hui les conséquences (qualité de l’eau et de l’air, paysages, santé, milieu naturel, chômage…).

Pour la France, comme pour l’Europe, il s’agit enfin de sortir d’une certaine dérive du concept de développement durable : les enjeux environnementaux doivent être placés au même niveau que les préoccupations économiques et sociales, et la démocratie participative doit en être le fondement.

1 : "Les Européens veulent que les responsables politiques accordent autant d’importance à l’environnement qu’aux facteurs économiques et sociaux", communiqué IP/05/513 de la Commission européenne en date du 29 avril 2005, faisant état d'une enquête réalisée sur un échantillon d'environ 1000 personnes dans chacun des vingt-cinq pays membres en novembre 2004.

Contact(s) Presse Service communication 06 07 69 27 10

 
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- Page actualisée le 17/01/2006
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